Le petit monde des Amigurumi
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 Les geisha partie 1

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2 participants
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Shubi
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Shubi


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Les geisha partie 1 Empty
MessageSujet: Les geisha partie 1   Les geisha partie 1 EmptyMer 19 Mar - 17:11

Bonjour, aujourd'hui je vais vous dévoiler la première partie de l'article sur les geisha, la deuxième et dernière arrivera par la suite. N'hésitez pas à commenter et à poser des questions. J'espère que cela va vous plaire!!!!!

PS: Il n'y a pas de photos dans la version du forum car c'est vraiment compliqué mais dans la version PDF qui va suivre il y aura tout.


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Qu’est ce qu’est une geisha ?

- Un peu d’histoire ?
Avant tout, commençons avec un peu d’histoire. De nos jours la capitale du Japon est Tokyo, cependant de 794 à 1868 c’était Kyoto et la traduction de ce mot veut dire «  ville capitale ». Celle-ci était divisée en « parties » ou plutôt en quartiers que l’on appelle hanamachi (le mot hana veut dire fleur et machi quartier, donc le quartier des fleurs). Il existe 4 hanamachi dans Kyoto, celui de Gion (le plus célèbre), potocho, miyakawa et Kamichishiken (le plus vieux de tous).
Tout cet ensemble s’appelle «  le monde des saules et des fleurs ».

- Et la geisha dans tout ça ?
C’est au 18ème siècle que les femmes parfaites sont apparues au Japon, elles sont les geisha. Ce gracieux mot veut dire « femme qui excelle dans les arts », c’est à dire que celle-ci va consacrer sa vie à la pratique des arts, tels que la danse, le chant, la musique et le divertissement.
Son rôle exact est de divertir les clients (plus particulièrement des hommes) en leur parlant, servant le thé ou le sake, dansant et chantant ou en jouant à des jeux, car les clients adoraient jouer avec elles.

Les jeunes maiko ne font pas le même genre d’activités que leurs aînées geisha. Elles accompagnent leurs grandes sœurs dans les maisons de thé (c’est l’endroit où travail les geisha et les clients mangent), à des cérémonies et des banquets, dans le but de se faire connaître par les clients. Elles se contentent généralement d’accompagner la geisha avec qui elles ont pour but de se présenter aux personnes présentes lors de la cérémonie.

Par le chant, le shamisen, ou simplement par le fait de servir le thé, cet acte obéissant à tout un rituel complexe que les geishas se devaient de maîtriser à la perfection. Elles pouvaient aussi les divertir simplement grâce à leur conversation. Une geisha n’est pas une dame de compagnie, elle doit aussi avoir un sens de la conversation développé et intéressant, car souvent leur clients sont des hommes d’affaires ou des personnages importants. Par conséquent, on imagine qu’une geisha ne se contentait pas de parler de la pluie et du beau temps. Nombreuses geisha avaient un discours bien particulier et savaient séduire n’importe qui par de simples paroles.
Elles pouvaient aussi danser, autant pour des spectacles qu’à la demande des clients. Elles accompagnaient leurs danses avec un shamisen et/ou un tsuzumi (sorte de tambour) et même parfois des chants.
Les geisha sont très joueuse et il y a d’ailleurs un jeu très demandé et très populaire, qui consiste tout simplement à reproduire une danse de geisha, celle-ci montre petit à petit les mouvements et le client doit le reproduire.
Seulement quelque fois il était difficile de divertir certains clients. Il pouvait arriver qu’ils ne supportaient pas la geisha qui avait été engagée pour le divertir, ou alors que deux geisha rivales se trouvaient conviées à la même soirée. L’ambiance s’en trouvait désastreuse et les conséquences pour la geisha et la maison de thé pouvaient l’être encore plus. Si le client n’était pas satisfait, il ne revenait pas dans la maison de thé et n’acceptait plus la geisha, ou alors le client déçu, fait part de ses impressions à d’autres collègue et la réputation de la geiko est détruite.
Mais on suppose que ces cas de figures devaient être rares tout de même.
Tout ce que le client demande doit être fait. Il faut aussi ajouter qu’en aucun cas la geisha louait son corps pour de l’argent. Elle ne couche pas avec ses clients. Et puis il est très difficile d’avoir « l’honneur » de passer une nuit avec une geiko. Les personnes en possession de ce droit ne sont au maximum que deux. Le danna de la geisha et le détenteur de son mizuage (ces termes seront expliqués plus loin). Le prix à payer était très élevé.

- Est-ce un métier dur ?
Il ne faut pas croire que ce métier était de tout repos car de nombreuses années devaient servir à l’apprentissage avant de pouvoir devenir une vraie geisha (elles commençaient vers l’âge de 3 ans et terminaient vers la fin de l’adolescence). Elles ne devaient pas seulement apprendre à danser ou chanter, elles devaient être très instruites pour pouvoir parler très sérieusement des passions et discussions de son/ses client/s. C’est pour cela que cette demoiselle était la femme parfaite pour un Japonais car elle connaissait les plus grands arts, elle avait de la grâce, la discrétion et la culture.

- Des hommes ?
Il y une petite chose que beaucoup de monde oublie très souvent, c’est qu’a l’origine les geisha n’ont pas toujours été des femmes. Non, il se trouve qu’au début les geisha étaient des hommes, nommés alors « Taikomochi » ou « hokan ». Ils ressemblaient aux bouffons du roi du Moyen Age en Europe, ils servaient de confidents aux grands rois. A ce moment-là, les femmes geisha étaient désignées sous le terme de « onna geisha » autrement dit : femme geisha.
On ne sait pas réellement pourquoi ces Taikomochi ont disparu mais sûrement à cause de l’évolution du pays.


A chacun son époque
Depuis le 18ème siècle, les geisha ont intéressés pas mal de monde. Dans un premier temps c’étaient les seigneurs et les samouraïs qui payaient très cher pour voir ces belles femmes, car en temps de guerre les hommes profitaient de leurs permissions pour les passer avec de belles femmes. Puis quand le temps des samouraïs fut dépassé, (au 19ème siècle) vint le temps des ministres et d’hommes politiques venant du monde entier. Pour terminer au 20ème siècle, ce sont plutôt les hommes d’affaires très riches et connus qui allaient admirer les femmes de grâce.
Même si les clients changent au fil du temps, les geisha ont su rester les même à travers les années, très secrètes, et l’enseignement est strict. Les Japonais ne voulant pas perdre les valeurs des traditions et des convictions, il n’y a presque aucune différence entre une geisha d’autrefois et une geisha contemporaine. Contrairement au reste du Japon où les traditions se meurent pour remplacer la technologie actuelle.
Autrefois il existait 75000 geisha dans tout le Japon, alors que de nos jours, il n’en reste qu’environ 3000 entre Kyoto (c’est là où reste la majorité d’entre elles), Osaka et Tokyo. Se changement est dû à l’évolution, quand les Américains arrivèrent au Japon après la guerre, il fallait redonner un air jeune au pays et donc, changer le mode de vie. C’est alors que les hôtesses arrivèrent, ce ne sont ni des vrai geisha ni des prostituées. Puis la technologie a tout chamboulé, il ne reste des geisha que des légendes et rêveries de femmes parfaites. Les seules geisha qui restent au Japon le font par plaisir et de persister la tradition de leur pays.

La vie d’une geisha est loin d’être facile. Elles étaient entraînées dés leurs plus jeune âge. L’âge minimum des enfants était de 3 ans et 3 jours précisément. Une enfant de 10 ans n’était pas acceptée en tant qu’aspirante geisha, car l’entraînement était long. la jeune enfant devait alors quitter son domicile et vivre dans l’okiya avec « Oka-san » et les autres geisha de l’okiya. Pendant la plus grande partie de son enfance elle n’était qu’une simple bonne. Chargée de toutes les tâches ingrates, faire le ménage, obéir aux ordres des autres geisha déjà présentes dans l’okiya et servir l’Oka-san. Elle était très peu nourrie, n’avait même pas accès à l’éducation et n’avait pas de contact avec sa famille.

Plus tard la jeune fille devenait maiko (apprentie geisha), puis geisha. Lorsqu’elle avait remboursé toutes les dettes qu’elle devait à l’okiya, elle avait la possibilité de quitter celle-ci et d’avoir une vie indépendante.


Le danna

Lorsqu’on parle d’une geisha on fait souvent référence à son danna. Mais qu’est-ce ? Qui est cet homme qui semble veiller au bien-être de ses fleurs ? Tentons une petite explication.
Premièrement danna en japonais signifie « mari ». C’est assez explicite comme expression. Mais dans le monde des fleurs, un danna n’est pas un mari ordinaire.  
Anciennement, le, il était le protecteur de la geisha, toutes en avaient un. Actuellement, il n’y a pas assez d’hommes riches au Japon pour être le danna de chaque geisha. Ils ont été remplacés par des grandes entreprises, comme un genre de sponsor.
Mais leur rôle reste le même : entretenir leur geisha.

Que veut-on dire par entretenir ?
La danna devra rembourser une partie des dettes que la geiko doit à son Okiya, concernant le maquillage, leçons,nourriture, frais médicaux et c’est aussi lui qui lui paiera ses bijoux, kimono et même lorsque la geisha désire quitter l’okiya, il pourra lui payer un logement ainsi que des servantes.
Cependant le danna continuera de payer la geisha à son tarif habituel, comme un client ordinaire. Parfois il paie même plus que le tarif pour montrer sa bonne volonté.


Depuis quand les Geisha existent-elles?
On sait qu’il reste encore quelques geisha au Japon et particulièrement à Kyoto. Elles étaient très nombreuses dans les années 30-40 avant la guerre mondiale. Dans les années 1970 on a assisté à leur déclin, et leur nombre a énormément diminué. De nos jours on n’en compte pas plus de 3000 reparties sur tout l’archipel Japonais, surtout regroupées à Kyoto. Mais si peu nombreuses soient-elles, elles continuent courageusement de perpétuer cette vielle tradition japonaise.

On peut situer l’apparition des premières geisha au 17ème siècle à Edo, Tokyo actuellement, sous le règne du Shogun Tokugawa. 1) (réf)
A l’époque elles étaient danseuses et musiciennes et participaient à des banquets, dans lesquels leur éducation et leur raffinement étaient très appréciés.
En 1700, le shogun voulut réglementer cette profession et obligea les geisha à se regrouper dans des « quartiers réservés ».
Mais, devant ce regroupement forcé avec les prostituées, bon nombre de geishas quittèrent leur okiya. Elles se regroupèrent alors en école.
Au 18ème siècle, geisha était considéré comme un métier bien défini et bien distinct des prostituées (les Yujos). Elles ne vendaient pas leurs charmes, et ne portaient pas de tenues voyantes.
Il faut savoir par ailleurs qu’en 1872  le métier de geisha devenait officiel

(Note)
1) Shogun Tokugawa : Les Tokugawa étaient une dynastie de Shogun qui dirigea le Japon de 1603 à 1867.
Le terme « Shogun » signifie général. C’est un titre héréditaire indiquant le dirigeant « de facto » du Japon (militairement) alors que l’empereur restait le dirigeant « de jure » (gardien des traditions en quelque sorte). L’équivalent français serait les Cardinaux Mazarin et Richelieu.


Qu’est ce qu’est une okiya?
L'okiya est l'endroit où les geisha vivent, elles y dorment et mangent. Leurs cours se font dans d'autres bâtiments qui se trouve dans le Hana-machi (Hanna veut dire « fleur » et machi ville / quartier, donc le Hana-machi veut dire la ville des fleurs). Les Hana-machi sont des quartiers des geisha, c'est à dire qu'on y trouve les okiya, les bâtiments des salles de cours, les magasins pour geisha etc.). A Kyoto se trouve 4 hana-machi, l’un des plus connus s’appelle Gion-kobu. Entre quartiers il n’y a que rivalité, méchanceté car chaque geisha doit défendre son quartier et son okiya.

Note: le nom d'une okiya est choisi selon le nom de famille de l'okasan. Exemple, si une jeune femme s'appelle Mme Yamashita et ouvre une okiya, celle ci s'appellera «l'okiya Yamashita».


La hiérarchie d'une maison des fleurs de Saule
Pour commencer il faut savoir que dans une okiya, il y a un ordre de hiérarchie bien précis, chacune est à sa place et chacune à son rang. Commençons par les différents stades pour devenir geisha. Il y a :

– Les « Shikomi » qui constituent la première étape dans une okiya. Elles servent de bonnes et en échange de leur travail de nettoyage elles suivent des cours pour leur prochaine formation : devenir une geisha!

– Puis viennent les « Minarai », qui est l’étape en dessus des « Shikomi », elles apprendront à observer, elle sont donc des apprenties « maiko ».

– Seulement ensuite elles pourront devenir une « maiko ,» les apprenties geisha. A cet instant elles pourront vraiment commencer à aller en cours et porter des kimono. Quand elles auront plus d’expérience en tant que maiko elles deviendront des maiko confirmées.

– A l’âge de 21-22 ans les maiko peuvent enfin devenir des geishas, elles pourront dés lors, commencer enfin leur métier. Au départ elles seront de «  jeunes » geisha, mais avec l’expérience, elles deviendront des geisha confirmées. A ce stade elles n’auront plus rien à apprendre.


L'okasan et la tante

L’okasan (voulant dire mère) est la directrice de l’okiya, c’est le rang le plus haut et elle dirige toute la maison. Elle s’occupera des comptes, des frais dans l’okiya et organise les soirées de ses belles. Parfois il peut y avoir comme une sous-directrice, c’est-à-dire qu’elle se serait alliée avec la famille de la directrice de l’okiya, celle-ci deviendrait alors la tante. Il faut savoir aussi que l’okasan ne vit pas véritablement dans l’okiya mais dans une résidence très proche.

Quand l'okasan arrive en fin de vie, il est temps de lui trouver une fille susceptible de lui succéder. Jusqu'à ce qu'elle devienne la patronne, elle s'appellera l'atotori, celle-ci est tellement précieuse pour la survie de la maison (car il faut absolument une okasan pour que la maison se perpétue, sans elle l'okiya devra fermer) qu'elle sera chouchoutée et adorée par les professeurs, mais cela peut la mettre à l'écart des autres maiko. Il faut bien choisir la jeune fille pour qu'elle fasse honneur à la maison qu'elle gouverne, à ces ancêtres qui l’ont créée (l’éthique est très importante au Japon). Une fois la jeune fille trouvée elle sera légalement la fille de l'okasan, elle devra oublier à tout jamais ses origines et ses parents. L'atotori prendra non seulement un autre prénom comme toutes les maiko mais aussi le nom de l'okasan actuel, donc de l’okiya. (Ex : une jeune fille qui s’appelle Kasumi Kurumada, va devenir atotori dans l’okiya Masame, on va lui changer son prénom, par exemple Sakura, puis elle va avoir le nom de l’okiya, donc désormais elle ne s’appellera plus Kasumi Yamashita mais Sakura Yamashita.) De plus elle n’aura pas besoin de passer par les Shikomi, elle sera directement une Minarai. Elle ne dormira pas avec les autres pensionnaires mais avec l’okasan ou l’onesan, elle mangera également avec l’okasan, etc…


L’onesan
Dans les okiya, il y a un système de parenté, rien à voir avec le lien de sang mais plutôt avec le statut de l’ancienneté, c’est-à-dire que chaque membre a une aînée au sein de l’okiya. Pour les maiko, c’est les geisha et okasan, pour les geiko c’est l’okasan ou la tante et ainsi de suite. On l’appelle une « onesan » (qui veut dire grande sœur), donc la personne plus « grande » qui soit dans le niveau social d’une okiya (exemple, pour une maiko son onesan est la geiko). Chaque maiko et geiko a son onesan, celle-ci aide sa petite sœur pour l’emmener à l’école, l’assiste dans ses débuts, ses premiers banquets, lui rappeler les règles à ne pas oublier. Une onesan doit montrer l’exemple à sa petite sœur.

Voilà toutes les petites femmes qui se trouvent dans une okiya. Récapitulons les locataires d’une maison de fleurs selon leurs rangs : shikomi, minarai, maiko, geiko, onesan, tante, okasan.

Comment est-ce dans une okiya ?

Il faut savoir que l'accès n'était pas autorisé à tout le monde, le centre des geishas est très secret. Je vais quand même essayer de reconstituer une okiya avec les informations que j’ai trouvées. Pour commencer en rentrant, il y a le genkan, une antichambre au sol de terre battue. A droite se trouve une grande armoire où l'on dépose les chaussures (au Japon que ce soit à l'école, à la maison, il faut déposer ses chaussures à l'entrée où se trouvent des petits casiers où l'on met ses chaussures pour ensuite prendre des pantoufles. En face ce trouve une petite marche et un couloir qui mène à la première pièce de l'okiya, qui est le salon de réception (au Japon, il n’y a pas de portes mais des les fusuma qui sont des portes coulissantes).
Puis au sous-sol on y trouve les cuisines et salons.
Il y a deux étages, le premier contient les chambres des maiko, geiko, okasan et le deuxième est celui des minarai et des bonnes.
C’est malheureusement tout ce que j’ai pu récolter comme information car c’est un lieu sacré et personne n’a le droit de pénétrer plus loin que le genkan .


Et l’homme dans l’okiya ?

Nos femmes parfaites ne laissent pas facilement pénétrer les hommes dans leur monde. Rares sont les hommes qui puissent rentrer, ils ne vont pas plus loin que le salon de réception près du genkan. C’est la règle et il faut la respecter, le monde des geishas doit rester secret. De plus, ils ne peuvent pas venir avant 10h du matin, car c’est à ce moment que les geisha sont en train d’étudier, donc personne ne se trouve dans l’okiya à ce moment, sauf le personnel. Généralement ce sont les vendeurs de glace, de kimono ou encore les traiteurs pour porter la nourriture.

Les seuls et uniques hommes qui ont la permission de voir une geisha dans l’okiya sont spéciaux car se sont les habilleurs, soit en japonais otokosh». Le travail d’un habilleur de geisha consiste à comme son nom le dit, l’habiller. Seulement ce n est pas un simple métier car il doit savoir vêtir un kimono sur la geisha parfaitement, il ne doit y avoir aucun pli, rien ne dois dépasser et rien ne doit être froissé. Chaque geisha a son habilleur personnel qui le restera pour tout le reste de sa carrière, car il doit apprendre à connaître touts les défauts de la jeune demoiselle, par exemple : un problème de dos. (Dans « ma vie de geisha » de mineko iwasaki, la petite fille dit que son otokoshi la connaît par cœur car elle a des problèmes de dos et il doit savoir comment placer son kimono de telle sorte qu on ne voie pas son problème). Pour une geiko, cet homme est son meilleur ami, sur lequel elle peut compter, à qui elle peut poser des questions, qui peut la conseiller, encourager, il lui apporte un grand soutien moral.


L’école des Geisha

Les petites filles étaient issues de familles pauvres, elles étaient vendues aux okiya, dans l’espoir que l’argent récolté sauverait la famille du désespoir et de la pauvreté et que l’enfant ait quand même une vie meilleure. Rares étaient celles qui venaient de leur plein gré pour devenir geisha.
Il est évident que l’argent donné aux parents n’était pas un cadeau, il fallait le rembourser. La jeune maiko devait pour pouvoir rembourser petit à petit la dette qu’elle avait envers l’établissement. Généralement le contrat dans une okiya dure de 5 à 7 ans, après cette période les jeunes filles deviennent indépendantes de l’okiya et partent vivre ailleurs tout en étant encre dépendante de okiya.
Comme pour chaque métiers, avant de pouvoir l’exercer, il faut suivre une longue et rigoureuse formation. Les geisha n’échappent pas à cette règle, bien au contraire. Les écoles d’apprenties geisha étaient toutes plus dures les unes que les autres. Les meilleurs d’entre elle se trouvaient dans l’ancienne capitale du Japon, qui était autrefois Kyoto.
Pour pouvoir devenir l’une de ces femmes parfaites il fallait commencer dès la plus tendre enfance, l’âge officiel où commençait la formation est 6 ans 6 mois et 6 jours. Malheureusement, si une jeune fille ayant atteint l’âge de l’adolescence veut devenir geisha, ce sera impossible pour elle car l’âge maximum pour le début de l’apprentissage c’est 10 ans, mais c’est assez rare. C’est exactement comme pour les artistes de cirque, il faut commencer dès le plus jeune age, ensuite c’est trop tard.
Les cours que suivent les maiko se trouvent à l’extérieur de l’okiya, jamais bien loin mais jamais dans les lieux où elles dorment. Les principaux cours que suivent les geisha sont la danse, la musique et le chant. Nous allons voir en détail chaque cours.  
Commençons par la danse, il en existe des tonnes toutes aussi harmonieuses les une que les autres, elles ont un rapport direct avec la nature, le plus souvent les plantes et saisons. Il y a par exemple la première danse qu’on apprend aux jeunes filles kadomatsu qui est en rapport avec les branches de pin et de bambou, puis l’onshukai qui est la danse de l’automne ou encore les saisons de Kyoto, sajuraiyotote qui veut dire  « regarder les cerisiers en fleurs ».

En japonais il y a deux mots qui signifient «danse », le maï et  l’odori. Le maï désigne des danses sacrées, à l’origine c’était les vierges qui dansaient au sanctuaire en offrande pour les dieux. Il y a même une danse en leurs noms, le mikomaï. Maintenant l’odori qui désigne les joies et les peines. Chaque danse raconte son histoire, des gestes précis, toujours généralement en relation avec la nature, par exemple une dame qui marche dans la neige. Le rythme de ces danses est lent.

Il faut beaucoup d’entraînement pour savoir correctement une danse. On appel une tachitaka une geisha spécialisée dans la danse, et commence cette formation très jeune.

En ce qui concerne la musique, les apprenties apprennent à jouer du shamisen (instrument à 3 cordes traditionnel d'origine chinoise fait en peau de chat et les cordes en soie. Il faut beaucoup d’années d’entraînement pour pouvoir jouer correctement un morceau. Tout comme la danse, les geisha peuvent se spécialiser dans la musique. (Cet instrument est très présent dans la musique populaire du Japon.), seulement il coûte très cher, environ8000€.
Il y a un autre instrument : le tsuzumi, c’est une sorte de petit tambourin, mais il est moins connu que le shamisen.

Le dernier cours important auquel participe une geisha est le chant et s’appel jiuta. Les geisha chantent en même temps qu’elle joue de la musique pendant que ses collèges dansent. C’est un chant très lent qui, tout comme la danse, raconte une histoire.  
La danse, la musique et le chant vont au même rythme, lent, ils se concordent parfaitement touts les 3. C’est un peu comme s’il n’y avait pas de sentiment direct à travers cet univers, c’est nous qui devons deviner ce qui se passe. D’ailleurs la danseuse ne devra jamais montrer ses sentiments, toujours le même visage indifférent face aux autres, c’est la philosophie des japonais.
Durant les spectacles les geisha et maiko s’amusent beaucoup avec le  « jeu de l’éventail », qui est très compliqué et demande beaucoup d’entraînement pour pouvoir bien le manier, on peut dire que c’est un sport d’adresse. Il consiste à faire tourner, voler, rattraper son éventail et à exécuter beaucoup d’autres figures très difficiles à apprendre et il faut que tout les mouvements soit coordonnés. C’est un spectacle impressionnant plein de grâce et de beauté, c’est vraiment un travail de professionnel.

Jusque là nous avons parlé des cours, mais pas encore de leurs professeurs, maîtres et juges des capacités de leurs élèves. Tout d’abord le professeur ne nomme sensei, ceux-ci sont désigné comme «  petit professeur », puis viens les grands professeurs l’imemoto est une personne qui a comme titre de maître, un chef d’une lignée qui est supérieur à un simple professeur. (Chez nous un sensei correspondra à un simple professeur, alors que l’imemoto sera un professeur d’université) C’était très difficile de suivre le rythme des professeurs et ils n’étaient pas du genre à attendre leurs élèves, car le but était de former le plus vite possible les élèves pour tester leurs capacités d’apprentissage. Seules les élèves qui arrivent à suivre le rythme avaient une chance d’arriver au stade de la geisha, les autres malheureusement devront abandonner.


Les accessoires d’une geisha
Dans ce chapitre nous allons parler des nombreux accessoires qui accompagnent une geisha. Il faut savoir que c’est grâce à eux qu’une geisha est resplendissante, car il n’y a pas besoin d’être un top model pour devenir une geisha, enfin il y a une exception mais on en parlera en détail par la suite.


1)Le kimono
Le kimono qui ressemblent à une robe ouverte est, non seulement l’habit traditionnel du japon mais c’est aussi ce qui fait la beauté des geisha.
Avant de parler des geisha un peu d’histoire, il faut savoir qu’avant le 17ème siècle, le kimono était l’habit de tous les jours que portaient les Japonais. Il n’y avait presque pas d’habits occidentaux.
Il faut savoir aussi qu’il existe aussi plusieurs sortes de kimono, dont bien sûr un pour les femmes et un pour les hommes, un pour l’été et un pour l’hiver. La différence de kimono entre homme et femme se trouve sur la taille (exemple, les manches du kimono d’une femme sont plus longues que celles d’un homme).
Le kimono d’hiver est plus épais, (fait de sois ou de coton) et on y rajoute une de veste (qui s’appelle tanzen pour les hommes et haori pour les femmes) sur les épaules.

Ensuite il y a le yukata qui est une forme très simple du kimono traditionnel que l’on portait généralement en été, il n’a pas d’obi, (grosse ceinture des kimono il y aura plus de détail par la suite) juste une petite ceinture, généralement les motifs sont très simples et discrets (des formes géométriques pour les hommes et pour les femmes des fleurs) mais surtout très légers. Il y a deux genres d’occasions de porter un yukata. La première est lors des fêtes locales comme la fête de la femme ou de l’enfant, dans la seconde est quand on va dans un hôtel traditionnel avec sources d’eau chaudes qui ont des couleurs plutôt sombres.

Une autre sorte de kimono, est pour les femmes mariées, son kimono à des manches plus longues que la normale et ont de magnifiques motifs dessus. Donc autrefois lorsqu’un homme voyait une femme avec ce type de kimono, il savait que cette dernière n’était pas disponible.
Celui-ci se prénomme tomesode.

Passons maintenant aux geishas. Elles ne portaient pas de yukata mais des vrais kimono traditionnels (celui d’une maiko s’appel hikizuri), fabriqués tout à la main, peints de haut en bas aussi à la main. Chaque kimono d’une geisha vaut une petite fortune (de nos jours ils coûtent entre 5000 et 7000€, avant on disait que le salaire annuel d’un paysan ne suffisait pas à en payer un). Comme chaque kimono était peint à la main, un artisan pouvait mettre jusqu'à 5 ans pour en confectionner un seul. Cela prenait un temps fou, c’est l’une des raisons pour laquelle ils sont si cher, la 2ème c’est qu’ils sont faites de soie, et celle-ci coûte énormément cher, même encore de nos jours. C’est pourquoi les kimono se transmettaient de génération en génération.
Le tissu du kimono peut mesurer jusqu’à 11 mètres et son obi jusqu’à 5 mètres de long au maximum, pour sa largeur ce sera entre 30 cm et 50 cm.

Le kimono d’une maiko s’appelle donc le shikizuri, il est différent des autres car il est muni d’une traîne arrondie, d’ailleurs il y a un ourlet en bas du kimono pour alourdir cette traîne, afin de lui donner une forme bien arrondie. Ces manches sont très longues et il y a une ouverture au niveau de la nuque (au japon la partie la plus sensuelle chez une femme est la nuque), cette ouverture laisse apercevoir aussi les épaules. Et enfin l’obi, qui peut mesurer jusqu'à 5 mètres de long, il part du dos pour se terminer en bas des chevilles. Un kimono pèse très lourd, on dit que celui-ci pèse la moitié d’une jeune maiko, autrement dit 20kg.
Comme il y a différents stades avant d’être geisha et qu’ils se ressemblent tous, il peut être difficile de reconnaître chacune d’entre elle, cependant il y a quand même un moyen. (Petit rappel, il y a les Minarai , maiko, geiko et geisha confirmées). Pour cela il suffit de regarder leurs apparences, il y a beaucoup d’indices. On les trouvent sur les, kimono, le obi ou encore sur leur maquillage. Commençons par le kimono et au niveau des couleurs, une jeune geisha aura des couleurs plus joyeuses et voyantes alors que, la geisha confirmée c’est l’inverse. Quand une geiko porte un kimono noir, cela signifie qu’elle va à une fête ou rendez-vous très important.
Passons au obi, celui d’une geisha est court et a un noeud en forme de « boîte », alors que celui d’une maiko son noeud est très long, tellement long qu’il touche par terre, celui-ci s’appelle «darai boi». Les maiko ont de la peine à marcher avec car il est long et très lourd ; son poids les font se pencher en arrière.


2)La coiffure
Pour chaque grade il y a une coiffure différente.
La première apparaît chez la jeune maiko, elle s’appelle wareshinobu qui veut dire « pêche fendue ». On a besoin de brillantine (généralement c’est de l'huile de camélia), des rubans faits en soie de couleur (on choisit le rouge que quand la maiko est prête pour le mizuage), qui s’appellent konoko et des épingles à cheveux, kandaishi.
Elle est très longue et difficile à faire Pour faire cette coiffure il faut prendre les cheveux et les étirer et les enduire de brillantine (pour donner l’aspect lisse et brillant des cheveux), puis les nouer en chignon, celui-ci est fendu en deux en dessus de la tête à l’aide du nœud rouge et ensuite on tient tout cela avec les épingles. Puis il n’y a plus qu’à décorer cette coiffure avec plusieurs ornements comme des susuki, fleurs du mois d’août ou bien avec des parures d’argent. On rajoute les épingles selon les saisons ou les occasions, il faut savoir que le japon voit tout par apport à la nature, donc chaque objet, dates ou occasions est bon pour honorer quelque chose. Dans le livre «Ma vie de geisha» de Mineko Iwasaki il y a un petit passage qui explique ce qu’elle a rajouté dans sa coiffure et pourquoi. « Je portais derrière mon chignon deux épingles à cheveux en forme de prunier en fleur- on était en février - qui symbolisent le printemps ». Comme la coiffure demande beaucoup de travail, les maiko mais aussi les geisha laissaient leur coiffure telle quel sans la toucher pendant 5 jours avant de retourner chez le coiffeur.
Pour la nuit il ne fallait pas dormir sur un coussin takamakura car les cheveux seront en désordre, c’est pourquoi elles dorment sur oreiller en bois laqué rectangulaire. On pose sa nuque sur ce rectangle pour que les cheveux ne puissent pas toucher par terre. Et si une apprentie n’arrive pas a dormir correctement, on pose des grains de riz autour, comme ça si elle tombe dessus durant la nuit, les grains de riz se collent dans les cheveux et il y a plus qu’a retourner chez le coiffeur et ceci est une vrai torture car le coiffeur tire les cheveux dans tous les sens. Pour faire une coiffure difficile et qui tienne il faut vraiment bien tout attacher.

Le prochain changement de coiffure se fera pendant le mizuage; elle s’appelle l’okofu qui est la coiffure d’une maiko âgée, cette coiffure signifie que la maiko va arriver en âge de se marier, c’est pourquoi à ce stade la maiko va recevoir plein de propositions, généralement d’hommes déjà mariés. Bien sûr si la maiko se marie elle devra arrêter ça profession de maiko et elle ne pourra plus jamais recommencer, du moins si elle le veut elle devrait tout recommencer à zéro.


3)Le maquillage
Le maquillage est très important car il montre beaucoup de choses. Voyons déjà ses composants. Il y a le bintsuke-abura une crème d’huile, de la peinture blanche, de la poudre rose, du pigment noir pour les yeux et du rouge pour les lèvres.
Une jeune fille aura le droit d’être maquillée quand elle devient maiko, pas avant.
Pour commencer il faut appliquer du bintsuke-abura sur la nuque et au départ du dos, puis avec de la peinture dessiner trois pics Sansbon-ashi qui veut dire « trois jambes »  dans la nuque pour donner une impression que la nuque est plus longue, il y a plusieurs motifs possible sur la nuque. Après cela on applique de la poudre blanche sur tout le visage en prenant soin de laisser les racines de cheveux roses. Puis on applique le noir sur les yeux et le rouge sur les lèvres. Le maquillage des maiko n’est pas pareil qu’une geiko, voyons les changements.

Pour commencer, la maiko aura les yeux soulignés en noir, les joues légèrement rosées et ce qui est particulier c’est que la jeune maiko n’aurai que la lèvre inférieure rouge (il y a une très grosse erreur dans le film « Mémoire d’une geisha » d’Arthur Golden, c’est que l’héroïne a ses lèvres toutes rouges alors qu’elle est une maiko).
La maiko confirmée aura deux changements, le premier c’est qu’elle n’aura plus les joues rosées et sa lèvre inférieure sera complètement rouge.
La geisha a un peu de rouge sous les yeux et les lèvres sont cette fois ci toutes rouges, même très foncées, tandis que la geisha confirmée a les lèvres toutes rouges mais légèrement, on y ajoute aussi un peu de couleurs sur les paupières. Il est intéressant de voir aussi que plus une geiko devient vieille (donc prend de l’âge), moins elle aura de rouge sur son visage.

4)Les chaussures et chaussettes
Pour commencer ce chapitre, il faut savoir que les japonais ne portent pas les mêmes chaussures que nous, dans nos régions nous appelons ça les « tongs », cependant son vrai nom est zori, petite sandale de pailles. Les geisha portent des okobo, sa forme est bizarre car il y a des talons de 15cm de haut mais à l’avant elles sont coupées en diagonale, ce qui rend la marche d’une geisha bien difficile, surtout qu’elle ne doit pas montrer qu’elle a de la peine, elle doit toujours garder la tête haute. Par dessus les okobo il y a les chaussettes qui laissent un trou pour les gros orteils, ces socquettes s’appellent tabi.

5)Le sac

Dés le début de son apprentissage la jeune fille reçoit un sac avec un éventail, un petit mouchoir, des tabiet les okobo.
Plus la fille grandit plus il y a de choses comme des rouge à lèvres, des serviettes de poches, un peigne etc.
Sur chaque objet se trouve le nom de la personne et le sceau de l’okiya qu’elle représente. Ces jeunes filles ne sortent pas sans leur sac à mains.

6)Les boules de geisha

Contrairement à son nom, les geisha, ne portaient pas de boules de geisha dans la main et ne s’en servaient pas. On pense que le mot boule de geisha est venue à cause des rumeurs comme quoi les geisha étaient des prostituées. Alors que c’est juste les courtisanes qui utilisaient cet objet sexuel, pour pouvoir s’entraîner avec, et être « prêtes » quand soit le seigneur ou client venaient les voir. Cet objet se place dans l’anus ou le vagin, en se mettant accroupi, ces boules lui procure beaucoup de sensations et peut même faire aller jusqu'à l’orgasme !
On les appelle boules de geisha car comme l’on a dit précédemment, les Américains ne savaient pas reconnaître une prostituée d’une geisha, donc par la suite les américains on fait passer le mot dans leur pays que les geisha avait des boules de geisha.


Dernière édition par Shubi le Lun 31 Mar - 16:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les geisha partie 1   Les geisha partie 1 EmptyJeu 20 Mar - 18:26

bien intéressant tout ça  smj13 
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MessageSujet: Re: Les geisha partie 1   Les geisha partie 1 EmptyJeu 20 Mar - 18:28

Merci beaucoup tu as des questions? La partie n°2 devrait sortir d'ici deux semaines
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